Maison connectée : quelles technologies ?

Tout a changé pour la maison connectée depuis que les Box des opérateurs se sont installées dans tous les foyers. Les réseaux s’interconnectent, chacun adapté à des usages très appropriés.

Dans la maison connectée, il y a des technologies différentes de réseaux . Il y a des technologies connues comme le WiFi. Il existe en plusieurs normes qui relie les équipements les plus voraces en débits de données.  Notamment pour la vidéo. Il y a ceux plus dédiés à des connexions de type audio comme le Bluetooth. Enfin, il y en a dédiées aux objets connectés. Elles ne demandent pas beaucoup de transfert d’informations mais requièrent absolument de l’économie d’énergie. On y trouve Zigbee et Zwave.

Complexe la maison connectée ?Maison connectée : Pont ZigBee Philips Hue

Pas si complexe qu’on pourrait le penser cette maison connectée… Il faut comprendre que si la commande d’un objet connecté consomme un peu trop quand il s’agit de faire des économies d’énergie de chauffage ou de lumière, il n’est pas intéressant de l’utiliser. Surtout quand on commence à vouloir économiser sur les économies de lumière avec des lampes à Led. Elles qui consomment 10 à 15 fois moins que des lampes à incandescence pour la même quantité de lumière ! Imaginez que pour économiser 1 heure d’allumage d’une lampe à Led il faille consommer la même chose en 10 heures par l’outil de commande ! Toutes les dix heures, sans que vous n’ayez besoin de la lumière, vous aurez consommé autant d’énergie que si elle était allumée pendant une heure ! Du gaspillage programmé !

Du gaspillage programmé ? Sauf si…

La technologie Zigbee par exemple utilisée par Philips dans ses lampes Hue et Ikea dans ses lampes Trådfri est capable de travailler pendant plusieurs années avec une simple pile. Avec la même pile, la technologie Bluetooth Basse énergie ne travaillera que quelques jours. Et toujours avec la même pile, la technologie Wifi n’émettra que quelques heures. Ce qu’il faut, c’est que ces technologies puissent travailler ensemble. Ce qui est le cœur du problème, ou plutôt de la solution… Il existe en effet ce que l’on appelle des ponts entre toutes ces technologies. C’est une peu de la même manière qu’un smartphone. Il sait travailler avec le réseau WiFi et le réseau de téléphonie GSM, 3g ou 4G et bientôt la 5G.

Le sans-fil pour la maison connectée ? Une bonne solution

Toutes les technologies citées précédemment sont sans fil. Dans un appartement, dans bien des cas, rien de compliqué. Il y a la box qui distribue le WiFi… Et pour un pont vers des technologies Zigbee, il y a un « pont » qui va être connecté à la box. Ceci fera que tout ce qui se commande en Wifi à partir d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone se transfèrera via le pont Zigbee vers les appareils connectés. Le Zigbee offre une technologie très sophistiquée. Elle est capable de dialoguer en simultané avec plusieurs appareils. Mieux ! Elle peut se servir de certains appareils connectés pour relayer les informations vers des appareils qui ne seraient pas accessibles par les ondes émises par le pont. C’est ce que l’on appelle la technologie Mesh.

Tous des équipements compatibles ?

La compatibilité dépend de la technologie utilisée… Si les équipements sont Zigbee, ils vont utiliser les spécifications de la technologie, et ce qui a fait émerger ces technologies sur les 10 dernières années, c’est le fait qu’il y avait un consensus sur l’intérêt de chaque industriel à accepter cette compatibilité. La même idée qui a fait en son temps le succès du PC qui avait tué dans l’œuf des centaines d’autres idées propriétaires. Néanmoins, cette fois, le Zigbee n’a pas été pensé pour être le plus petit commun dénominateur en excluant le meilleur au profit du service de base. Il est ouvert à toutes les propositions qualitatives et peut se commander par tout type de pont qui respectera la norme au moins pour un service donné. Par exemple, pour des lampes, il y a une compatibilité avec toutes les marques de lampes qui respectent la norme, même si elles n’ont pas toutes les mêmes fonctionnalités : on voit cela avec les lampes Philips Hue, Osram , Ikea et quelques autres. Pareil avec les robinets thermostatiques sur les chauffages à base d’eau chaude ou le pilotage de radiateurs électriques.

Pour conclure, rapidement, on peut faire des choses assez proches avec la technologie Zwave nettement moins sophistiquée et pas pour autant moins chère.

Olivier Pavie

 

 

Continuer la lecture...

Des objets connectés, oui mais pas pour n’importe quoi…

Les objets connectés ou l'Internet des objets par Olivier Pavie sur RCF dans sa chronique Explorateur Numérique du 9 Janvier 2016Des objets connectés, oui mais pas pour n’importe quoi…

[Chronique en podcast audio à la fin de cet article et lien direct sur RCF] Les objets connectés sont mis à toutes les sauces créant une sorte de ruée vers l’or, une tendance à tout vouloir connecter et interconnecter. De quoi s’agit-t-il ? Quelle valeur ou quel sens accorder à telle ou telle idée ? C’est ce que propose d’éclaircir Olivier Pavie, consultant en nouvelles technologies et en communication avec les nouvelles technologies.

Pour commencer, rappelons que la notion d’objet connecté est identique à l’expression Internet des Objets, en anglais IoT pour Internet of Things. Un objet connecté a donc de près ou de loin un rapport avec Internet, en sachant qu’Internet est aujourd’hui capable de relier à peu près tous les services liés à l’informatique et aux données à n’importe quel objet par le simple fait qu’il existe des puces électroniques qui coûtent quelques centimes qui peuvent dialoguer avec leur environnement avec des technologies comme le Wifi, mais surtout avec des technologies à très basse consommation électrique sans fil comme le Bluetooth Low Energy ou BLE, ou le Zwave ou encore le ZigBee. Pour donner une idée de la consommation électrique, le ZigBee a été pensé pour pouvoir communiquer cinq ans avec son environnement avec une simple pile bâton 1volt5 de type AA. Et quand je parle de puces à quelques centimes, ce sont des puces électroniques plus puissantes que nos ordinateurs des années 80 et 90 qui tiennent sur la pointe d’un ongle.

Quels sont les services que l’on peut attendre de ces objets ?

ça part dans tous les sens : la pertinence du service sur un marché et l’intelligence déployée dans sa conception, c’est là-dessus que tout repose. J’ai parlé il y a quelques semaines de Linky, le nouveau compteur électrique d’ERDF/EDF : il s’agit d’un objet connecté qui dialogue avec le réseau EDF et avec des objets dans la maison. Aujourd’hui ce peut avec un écran qui permet de visualiser la consommation électrique instantanée, ce peut être le pilotage des radiateurs de la maison en fonction d’un besoin en température dans certaines pièces, ce peut être de piloter la mise sous tension ou l’extinction de lampes, le pilotage des détecteurs de fumée.i

Il ne faut pas que tout cela se mélange avec les objets connectés du voisin !

Les services oui, mais avec l’assurance d’avoir ces services de manière confidentielle et très sécurisée. La sécurité est un des challenges des objets connectés, tout en sachant qu’ils doivent pouvoir être interchangeables, compatibles, évolutifs soit par remplacement, soit par mise à jour de fonctions comme on l’a vu récemment avec la montre Apple qui ne tirait son intelligence que de l’iPhone dans la première version logicielle et qui est aujourd’hui capable de contenir des vrais programmes indépendants du téléphone dans la version 2, ceci sans changer de montre mais juste en la mettant à jour.

Un monde très complexe !

Ce monde des objets connectés est extrêmement complexe sur un plan technique et ça doit être extrêmement simple pour l’utilisateur : ce paradoxe a toujours été celui de l’informatique et avec les objets connectés, cela se corse encore davantage ! 0n a parlé de services dans la maison, il y a aussi tous les services liés à la santé pour lesquels il faut encore améliorer la manière de transmettre des informations très confidentielles. J’ai également abordé le sujet d’un bracelet connecté qui mesure l’activité physique et des paramètres vitaux pour le compte d’une assurance santé : imaginez que le bracelet remonte des informations nominatives sur des paramètres vitaux défectueux… Il y a deux moyens de voir la suite des évènements : soit cela permet d’hospitaliser la personne à un moment qui est encore très précoce dans le diagnostic, soit cela donne l’information à l’assurance santé de faire attention à cette personne sur un plan financier : les risques ont augmenté, le prix de l’assurance est augmenté en conséquence.

Des dérapages sur le plan éthique ?

L’un des autres challenges des objets connectés et notamment dans la santé, c’est d’utiliser les informations à bon escient. Avec des informations rendues anonymes remontées par des centaines de milliers d’appareils conçus de manière intelligente, on peut travailler sur l’amélioration de la santé publique sans problème éthique, il s’agit alors d’un objet connecté à vocation positive. Si le but est d’adapter les prix des contrats tout comme il y a des bonus et des malus en matière de conduite automobile, on est dans un autre monde qui n’est pas humaniste puisqu’il ne tient pas compte de la notion d’égalité en droit dans la naissance et on ne nait pas tous avec la même santé.

Des objets connectés qui peuvent avoir un impact positif sur l’humanité?

Il y a de nombreuses idées positives comme par exemple les équipements qui vont permettre d’arroser très précisément les plantes en fonction du degré hygrométrique du sol et de l’air, les drones qui vont être capables de planter des millions ou des milliards d’arbres, les puces implantées qui vont permettre d’établir des diagnostics de santé permanents sur des personnes très fragiles pour améliorer leur vie quotidienne, les compteurs électriques intelligents qui vont permettre d’économiser des centaines d’usine de production d’électricité au charbon en chine et aux etats unis et sur d’autres énergies fossiles partout dans le monde, tous les objets qui vont avoir un but proactif et actif dans l’accomplissement de tâches utiles qui respectent l’aspect éthique et humaniste et s’insèrent dans un projet sociétal.

Article intéressant  sur startups dans le domaine de l’IoT : http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/idees-business/les-objets-connectes_1732141.html

 

Continuer la lecture...