Loi Mobilité et NVEI : pourquoi et quand ?

Loi Mobilité et NVEI : pourquoi et quand ?

Les trottinettes électriques et Nouveaux Véhicules Electriques Individuels ou NVEI font couler beaucoup d’encre. Les médias généralistes se font l’écho des frayeurs d’une minorité ; la loi mobilité est là pour recadrer le contexte de ces empêcheurs de tourner en rond.

Olivier Pavie est utilisateur d’un NVEI*. Depuis plus de deux ans et ayant plus de 10000 km au compteur de sa gyroroue, il analyse la situation. Il démontre que le cadre légal envisagé de la loi mobilité est simplement adapté. Il permet de voir naître des assurances qui n’existaient pas pour l’instant de protection de l’utilisateur.

D’accord avec la loi mobilité qui entrera normalement en vigueur en septembre 2019 ?

La loi n’a rien d’extraordinaire, elle ne fait que replacer le NVEI au rang du vélo dans notre circulation de tous les jours et dans celui du code de la route. Si on se remet dans le contexte, un vélo n’a pas le droit de rouler sur un trottoir. Il doit être conduit à la main avec pieds à terre… Par ailleurs, il y a une loi qui existe depuis longtemps qui limite la vitesse des véhicules non immatriculés à 25 km/h. Or, un vélo n’est pas immatriculé. Donc il ne doit pas dépasser les 25 km/h. Idem pour les vélos électriques qui font partie des NVEI. Un vélo a le droit de circuler sur la voie publique. Les détenteurs d’un permis de conduire ne s’amusent pas à les culbuter pour le plaisir.

Pourquoi une nouvelle loi mobilité sur le NVEI ?Loi mobilité : la gyroroue fait partie des NVEI utilisables à des vitesses de moins de 6 km/h autorisés de principe par les articles de loi R412-43 et R412-34 du code de la route

Parce qu’il y avait un vide juridique. Pas de mention donc pas de sanctions. Si ce n’est l’abus de droit comme certains maires ont choisi en interdisant purement et simplement ces véhicules. Ceci où que ce soit ou presque au vu des abus des individus, et certes, il y en a. De mon côté, je roule sur les trottoirs très souvent depuis plus de deux ans. Je respecte doublement le code de la route. En effet, les gyropodes tels que les gyroroues sont acceptées par le code de la route via les articles R412-34 et R412-43. Pourquoi ? Parce qu’elles n’ont pas de guidon qui occupe les mains. Elles sont capables de rouler à moins de 6 km/h, c’est à dire de rouler à la vitesse d’un piéton. Ceci en sachant qu’un gyropode, comme la gyroroue peut être utilisé jusqu’à des vitesses inférieures à 1 km/h. Ce genre de véhicule peut aussi s’arrêter instantanément en posant tout simplement un pied à terre. Imaginez de rester en selle sur un vélo à moins de 6 km/h! Sans compter la place que prend le guidon sur un petit trottoir.

Perdre au change avec la loi mobilité ?

Je respecterai la loi qui sortira, et je comprends cette décision de remettre les choses en place. Ce qui est idiot, très souvent, c’est l’absence de discernement qu’ont les médias à ce sujet. Grosso modo, ils considèrent systématiquement l’utilisateur d’un NVEI comme un délinquant. Je vais être factuel. Sur les 10.000 km de pratique depuis Janvier 2017, j’ai croisé des milliers de personnes. Une très large majorité me respecte parce que je les respecte? et certainement aussi parce que la gyroroue est un véhicule qui intrigue très souvent petits et grands.

Toutefois, depuis plusieurs mois, en restant tout à fait respectueux, j’ai vu des gens me fustiger du regard… certains m’ont aussi fait des réflexions du genre vous n’avez pas le droit d’être là? Ce qui est faux. Surtout avec mon véhicule qui est une gyroroue. Je respecte la vitesse limite. Et, souvent,0 nettement moins en fonction des situations – qui me disent que je suis passible d’une amende de 135 euros, ce qui est évidemment faux à l’heure d’aujourd’hui sauf arrêté municipal spécifique, et qui sont capables de me dire qu’il est temps que cette loi passe. Ce sont des gens qui ne diront rien au passage d’un vélo sur un trottoir avec son conducteur dessus alors que c’est totalement interdit depuis toujours.

Pourquoi cette plaidoirie en faveur de la loi mobilité qui devrait passer en Septembre ?

Si je circule sur les trottoirs – et j’en ai le droit encore aujourd’hui sauf arrêté spécifique du maire – c’est pour la simple et bonne raison que je n’avais aucune protection juridique et possibilité d’assurance pour mon usage de ce véhicule. Dites-vous que ce véhicule m’a coûté 750 euros et que pour 10000 km j’ai dépensé 50 euros d’électricité et 75 euros de pneus, que j’ai dépensé 0 euro de parking, 0 euro de péage. Je n’encombre pas les routes, ni les trottoirs puisque je peux croiser quelqu’un sur un trottoir, ce qui est respectueux de la loi selon l’article R412-43 du code de la route où ne peuvent se croiser que deux personnes (et entre parenthèses, ce que de nombreux piétons ne respectent pas puisqu’ils continuent à avancer à 2 de front alors qu’ils doivent se mettre en file indienne et laisser le passage à la personne qui vient d’en face mais ce sont les mêmes mal élevés et mal informés qui vous font des réflexions). Bref, pourquoi sortir ma Clio IV diesel qui consomme 6 litres aux 100 km en ville soit 9 euros aux 100 km???

Des économies et une facture énergétique ridicule

J’aurais ainsi non pas payé 50 euros d’électricité pour mes 10.000 km mais environ 900 litres de gasoil soit  1400 euros de gasoil en plus des parkings et du temps gaspillé dans les encombrements ? En plus, quand je me déplace avec ma voiture, j’emmène toujours mon véhicule électrique dans le coffre qui ne prend aucune place ou presque et ne pèse que 12 kg. Il me fait économiser le parking partout où je vais. En 2018, j’ai même effectué un trajet 100% électrique en partant de chez moi avec ma Gyroroue, en montant dans le TGV, puis en descendant à la Gare de Lyon en empruntant les pistes cyclables et couloirs de bus dans Paris pour me rendre à ma destination finale.

Ma plaidoirie est que s’il faut un cadre légal pour l’usage, il faut l’accompagner d’une démarche répondant à la logique du monde qui doit économiser les sources de C02, donc respecter les initiatives liées à cet état de fait. Le fait que des assurances soient désormais disponibles sur ce sujet pour pouvoir rouler en sérénité sur les pistes cyclables et sur les voies publiques au cas où il n’y ait pas de pistes cyclables en agglomération, me rend serein sur l’usage que je peux continuer à faire de ma gyroroue.

Avez-vous souscrit à ce genre d’assurance ?

Bien sûr, j’ai mes trois enfants qui exploitent ma seconde gyroroue régulièrement et je suis très heureux d’avoir pu nous assurer pour un usage normal, « familial », pas « en dehors des clous » alors que notre planète et nos modes de vie nous obligent à penser à ce genre de moyen de transport. Je peux ajouter que les prix des billets de train en région sont toujours bien trop chers et insuffisamment fiables pour envisager un usage régulier et serein.

 

Olivier Pavie

Chronique diffusée sur RCF le 14 mai 2019

*une gyroroue qui fait partie des NVEI utilisables à des vitesses de moins de 6 km/h autorisés de principe par les articles de loi R412-43 et R412-34 du code de la route.

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Reconstruction de Notre-Dame de Paris : grâce au numérique ?

Reconstruction de Notre-Dame de Paris : grâce au numérique ?

Le numérique au secours de la reconstruction de Notre-Dame de Paris ? L’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame le 15 Avril 2019 a été un choc et un drame. Ceci pour tous les chrétiens, et, globalement pour le monde entier, quelles que soient les croyances et opinions.

Notre époque et le numérique peuvent aider à la reconstruction de Notre-Dame plus rapidement. Olivier Pavie pose un regard optimiste sur la situation. Il montre que le monde du numérique et des nouvelles technologies contribuera à accélérer la renaissance de ce symbole universel.

Reconstruction de Notre-Dame , en quoi le numérique peut-il aider?

Reconstruction de Notre-Dame

Le sujet est vaste. Je ne vais pas rentrer dans les détails ni dans les choix qui s’offrent pour la reconstruction de Notre-Dame. Que ce soit avec d’autres matériaux, avec ou sans un concours d’architecte, etc. Pour commencer, comme il n’est pas possible de construire ou reconstruire sans des plans précis, on peut déjà parler des plans de la cathédrale telle qu’elle était. On peut garantir que jamais dans les 856 ans d’existence de ce monument commencé en 1163, achevé près de deux siècles plus tard, on n’a eu autant d’informations la concernant. Notre-Dame de Paris est aujourd’hui un des lieux les plus documentés. A commencer par les photographies numériques prises par les 13 millions de touristes qui viennent la visiter chaque année. Mais ce n’est pas tout, loin s’en faut.

Des scanners laser 3D utilisés pour Notre-Dame de Paris ?

Les travaux engagés récemment pour son entretien et sa sauvegarde ont nécessité d’être réalisés sur la base de relevés géométriques et structurels utilisant les dernières technologies. On parle ici de méthode classique de relevé mais aussi de scanner laser 3D. Il y a parfois des initiatives et concours de circonstances qui peuvent amener leur pierre à l’édifice si je peux dire. En 2010, Andrew Tallon, historien de l’art spécialiste de la représentation et de l’analyse architecturales par scanographie laser et dans l’architecture gothique avait entrepris la numérisation au laser 3D de l’intérieur et de l’extérieur de Notre Dame.

Un heureux hasard ?

Ce n’était pas vraiment un hasard. Cet historien malheureusement décédé en novembre 2018 à l’âge de 49 ans s’était résolument spécialisé dans l’art gothique français et sur les cathédrales. Il a numérisé plusieurs d’entre elles en France mais aussi à l’étranger, notamment la cathédrale de Canterbury en Angleterre. Il a publié un ouvrage sur Notre Dame de Paris en 2013 co-écrit avec un autre historien, Dany Sandron. En voici d’ailleurs le sujet : « à travers de saisissantes images de synthèse, réalisées grâce à un relevé au laser en trois dimensions, cet ouvrage retrace visuellement les moments-clés de la construction de la cathédrale, puis les remaniements dont elle a été l’objet, jusqu’à la grande restauration de Viollet-le-Duc et Lassus au XIXe siècle. »

Un ouvrage intéressant sur la construction de Notre-Dame au cours des siècles

Cet ouvrage marquait le 850 ème anniversaire de la cathédrale. La précision de la numérisation qu’avait entrepris Andrew Tallon est de 5 mm. La cathédrale ainsi digitalisée a permis de collecter plus d’un milliard de points de référence pour toute la structure. Mais ce n’est pas tout pour ce qui concerne la numérisation. L’éditeur français de jeux vidéo Ubisoft avait entièrement digitalisé la cathédrale en 2014 pour la rendre la plus réaliste possible dans un de ses jeux.

Des éléments suffisants ?

Plus il y a d’informations, mieux c’est. Il y a de nombreux plans de la cathédrale qui ont été faits par morceaux pendant des années. Ce que l’on sait c’est que l’intégralité du relevé de la charpente a été entrepris en 2014 par Rémi Froment et Cédric Trentesaux, deux architectes, et que cela leur a pris deux ans. Quelle que soit la méthode de reconstruction envisagée, y compris à penser à refaire une charpente, par exemple en titane, comme l’a évoqué le célèbre architecte Jean-Michel Wilmotte en indiquant que c’est un matériau moderne, léger et extrêmement solide, on sait exactement et très précisément où se situent les appuis et points d’ancrage de toute la structure, en espérant toutefois qu’un minimum de pierres aient souffert de la chaleur des flammes car le calcaire dont sont faites les pierres a pour inconvénient de ne pas supporter des température trop élevées.

Optimisme pour Notre Dame de Paris

Tout montre que l’on peut être optimiste pour Notre Dame. Nous avons la volonté, nous avons les plans, nous avons le choix dans les projets et matériaux, nous avons les talents et le monde entier participe au financement d’une manière que l’on n’a jamais vue sur terre.

 

Chronique audio diffusée sur RCF le 23 avril 2019

 

 

Sources :

https://www.usinenouvelle.com/editorial/le-numerique-peut-il-venir-au-secours-de-la-cathedrale-notre-dame.N832175

https://www.lemoniteur.fr/article/notre-dame-de-paris-devoile-son-ossature.590209

https://www.youtube.com/watch?v=VAMGRBGU9Js

https://www.amazon.fr/Notre-Dame-Paris-Dany-Sandron/dp/2840967685 

 

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Maison connectée : quelles technologies ?

Tout a changé pour la maison connectée depuis que les Box des opérateurs se sont installées dans tous les foyers. Les réseaux s’interconnectent, chacun adapté à des usages très appropriés.

Dans la maison connectée, il y a des technologies différentes de réseaux . Il y a des technologies connues comme le WiFi. Il existe en plusieurs normes qui relie les équipements les plus voraces en débits de données.  Notamment pour la vidéo. Il y a ceux plus dédiés à des connexions de type audio comme le Bluetooth. Enfin, il y en a dédiées aux objets connectés. Elles ne demandent pas beaucoup de transfert d’informations mais requièrent absolument de l’économie d’énergie. On y trouve Zigbee et Zwave.

Complexe la maison connectée ?Maison connectée : Pont ZigBee Philips Hue

Pas si complexe qu’on pourrait le penser cette maison connectée… Il faut comprendre que si la commande d’un objet connecté consomme un peu trop quand il s’agit de faire des économies d’énergie de chauffage ou de lumière, il n’est pas intéressant de l’utiliser. Surtout quand on commence à vouloir économiser sur les économies de lumière avec des lampes à Led. Elles qui consomment 10 à 15 fois moins que des lampes à incandescence pour la même quantité de lumière ! Imaginez que pour économiser 1 heure d’allumage d’une lampe à Led il faille consommer la même chose en 10 heures par l’outil de commande ! Toutes les dix heures, sans que vous n’ayez besoin de la lumière, vous aurez consommé autant d’énergie que si elle était allumée pendant une heure ! Du gaspillage programmé !

Du gaspillage programmé ? Sauf si…

La technologie Zigbee par exemple utilisée par Philips dans ses lampes Hue et Ikea dans ses lampes Trådfri est capable de travailler pendant plusieurs années avec une simple pile. Avec la même pile, la technologie Bluetooth Basse énergie ne travaillera que quelques jours. Et toujours avec la même pile, la technologie Wifi n’émettra que quelques heures. Ce qu’il faut, c’est que ces technologies puissent travailler ensemble. Ce qui est le cœur du problème, ou plutôt de la solution… Il existe en effet ce que l’on appelle des ponts entre toutes ces technologies. C’est une peu de la même manière qu’un smartphone. Il sait travailler avec le réseau WiFi et le réseau de téléphonie GSM, 3g ou 4G et bientôt la 5G.

Le sans-fil pour la maison connectée ? Une bonne solution

Toutes les technologies citées précédemment sont sans fil. Dans un appartement, dans bien des cas, rien de compliqué. Il y a la box qui distribue le WiFi… Et pour un pont vers des technologies Zigbee, il y a un « pont » qui va être connecté à la box. Ceci fera que tout ce qui se commande en Wifi à partir d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone se transfèrera via le pont Zigbee vers les appareils connectés. Le Zigbee offre une technologie très sophistiquée. Elle est capable de dialoguer en simultané avec plusieurs appareils. Mieux ! Elle peut se servir de certains appareils connectés pour relayer les informations vers des appareils qui ne seraient pas accessibles par les ondes émises par le pont. C’est ce que l’on appelle la technologie Mesh.

Tous des équipements compatibles ?

La compatibilité dépend de la technologie utilisée… Si les équipements sont Zigbee, ils vont utiliser les spécifications de la technologie, et ce qui a fait émerger ces technologies sur les 10 dernières années, c’est le fait qu’il y avait un consensus sur l’intérêt de chaque industriel à accepter cette compatibilité. La même idée qui a fait en son temps le succès du PC qui avait tué dans l’œuf des centaines d’autres idées propriétaires. Néanmoins, cette fois, le Zigbee n’a pas été pensé pour être le plus petit commun dénominateur en excluant le meilleur au profit du service de base. Il est ouvert à toutes les propositions qualitatives et peut se commander par tout type de pont qui respectera la norme au moins pour un service donné. Par exemple, pour des lampes, il y a une compatibilité avec toutes les marques de lampes qui respectent la norme, même si elles n’ont pas toutes les mêmes fonctionnalités : on voit cela avec les lampes Philips Hue, Osram , Ikea et quelques autres. Pareil avec les robinets thermostatiques sur les chauffages à base d’eau chaude ou le pilotage de radiateurs électriques.

Pour conclure, rapidement, on peut faire des choses assez proches avec la technologie Zwave nettement moins sophistiquée et pas pour autant moins chère.

Olivier Pavie

 

 

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Ecrans 8K, Oled et Micro-led

Alors que les écrans 4K se démocratisent dans les foyers, Olivier Pavie, consultant et formateur dans les Technologies, le Numérique et le Marketing Digital nous parle cette semaine des écrans de télévision 8K qui commencent à poindre le bout de leurs pixels. Alors pourquoi une telle nouveauté ?

Pourquoi du 8K ? Comme pour toute innovation, on peut se poser la question, mais ici, il faut voir les choses plus largement, ce qui est le cas de le dire. Certes la résolution 8K signifie 7680 pixels de large par 4320 pixels de haut. La 4K quant à elle signifie 3840 pixels de large pour 2160 pixels de haut. Le 8K est donc 4 fois plus de résolution que le 4K et du coup 16 fois plus que la HD.

Un ecran 8K Sony Full Led ZG9 en technologie classique LED avec un rétroéclairage LED complet, d'où l'appellation Full LED

A quoi cela peut-il servir ?

Pour l’instant la 8K est démonstrative ; il n’y a pas aujourd’hui de contenus disponibles dans cette résolution à part quelques-uns au Japon. Mais notez tout de même que cette résolution 8K signifie des images en 33 millions de pixels. Et là, vous constaterez que l’on trouve des appareils photo capables de prendre des photos jusqu’à une résolution de 50 millions de pixels comme les appareils reflex Canon 5DS et que beaucoup d’appareils photo haut de gamme ont une résolution d’au moins 30 millions de pixels. Les écrans 8K peuvent donc servir des besoins d’affichage très qualitatif, surtout en fonction de la technologie d’affichage utilisée, Oled ou micro-leds.

Technologie Oled ou micro-leds ?

Deux technologies de très grande qualité sont d’ores et déjà en concurrence pour l’affichage qui dépasse les classiques technologies LED. L’Oled est le plus connu. Originellement commercialisée par LG, la technologie Oled n’a pas besoin de ce que l’on appelle un rétroéclairage comme pour les écrans LED ou LCD qui utilisent des cristaux liquides. Chaque pixel ou point d’un écran Oled est ce qu’on l’on appelle auto-émissif. Chaque point agit en quelque sorte comme une lampe pouvant afficher toutes les couleurs possibles ou être éteinte. Ceci a pour résultat un noir parfait quand la lampe est éteinte alors qu’avec la technologie de rétroéclairage, il y aura toujours un halo de lumière qui arrivera à passer entre chaque point de couleur allumé ou éteint, ce qui ne permettra pas un contraste infini. L’Oled signifie Organic Light-Emitting Diode ou, en français diode électroluminescente organique. Le terme organique vient du fait que l’on travaille avec des matériaux issus de la chimie organique, c’est-à-dire de la chimie du carbone et de ses composés, naturels ou synthétique que l’on étudie au lycée.

Quelle différence avec les micro-leds ?


La technologie micro-leds est basée sur les leds ou diodes électroluminescentes. Les leds, ce sont des composants électroniques que l’on utilise depuis des décennies pour faire des voyants verts, rouges, jaunes dans les véhicules et sur plein d’équipements électroniques. On a tous une télévision qui a un voyant rouge allumé quand la TV est en veille. Bref, on le sait, depuis ces dernières, les usages des leds ont explosé avec l’arrivée des lampes à leds qui ont remplacé les lampes à incandescence, les lampes halogènes et les lampes fluo. Il y a même des lampes à leds qui changent de couleurs comme on le veut. Eh bien, les écrans micro-leds reprennent la même technologie mais pour faire des leds microscopiques de la taille d’une tête d’épingle. Si LG a pour fer de lance l’Oled, c’est Samsung qui a les micro-leds en fer de lance, à tel point qu’au CES de Las Vegas en 2019, Samsung a montré le premier écran 8K fait à partir de micro-leds.

Y aurait-il une bataille commerciale en préparation entre Samsung et LG ?

Samsung n’a jamais adopté l’Oled et a toujours poussé le concept du LCD le plus loin possible, notamment avec le Qled. LG a été le pionnier de l’Oled et a même réussi à fédérer Sony depuis près de 3 ans sur cette technologie, et même Panasonic y est passé ainsi que d’autres fabricants. Samsung est un géant qui va avoir lui aussi sa propre technologie d’autant plus concurrentielle de l’Oled qu’elle est plus fiable à long terme en matière de qualité des couleurs. Ce qui est intéressant, c’est quand même que les deux technologies vont pouvoir cohabiter car elles n’ont pas forcément que des applications concurrentes : on ne peut pas faire des écrans enroulables en micro-leds et en Old on ne peut par exemple pas faire des écrans ayant toutes les hauteurs et largeurs possibles et imaginables.

 

Bref, tant de choses encore à découvrir et à imaginer grâce à ces deux technologies. Le fait qu’elles soient utilisées en concurrence pour dynamiser la Télévision 8K n’est finalement qu’anecdotique.

 

Olivier Pavie avec la participation d’André Sanchis sur RCF Méditerranée

Note : la photo de l’écran 8K Sony Full Led ZG9 en technologie classique LED est avec un rétroéclairage LED complet, d’où l’appellation Full LED qu’utilise Sony. Ce n’est ni du Oled, ni du Micro-led.

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Des objets connectés, oui mais pas pour n’importe quoi…

Les objets connectés ou l'Internet des objets par Olivier Pavie sur RCF dans sa chronique Explorateur Numérique du 9 Janvier 2016Des objets connectés, oui mais pas pour n’importe quoi…

[Chronique en podcast audio à la fin de cet article et lien direct sur RCF] Les objets connectés sont mis à toutes les sauces créant une sorte de ruée vers l’or, une tendance à tout vouloir connecter et interconnecter. De quoi s’agit-t-il ? Quelle valeur ou quel sens accorder à telle ou telle idée ? C’est ce que propose d’éclaircir Olivier Pavie, consultant en nouvelles technologies et en communication avec les nouvelles technologies.

Pour commencer, rappelons que la notion d’objet connecté est identique à l’expression Internet des Objets, en anglais IoT pour Internet of Things. Un objet connecté a donc de près ou de loin un rapport avec Internet, en sachant qu’Internet est aujourd’hui capable de relier à peu près tous les services liés à l’informatique et aux données à n’importe quel objet par le simple fait qu’il existe des puces électroniques qui coûtent quelques centimes qui peuvent dialoguer avec leur environnement avec des technologies comme le Wifi, mais surtout avec des technologies à très basse consommation électrique sans fil comme le Bluetooth Low Energy ou BLE, ou le Zwave ou encore le ZigBee. Pour donner une idée de la consommation électrique, le ZigBee a été pensé pour pouvoir communiquer cinq ans avec son environnement avec une simple pile bâton 1volt5 de type AA. Et quand je parle de puces à quelques centimes, ce sont des puces électroniques plus puissantes que nos ordinateurs des années 80 et 90 qui tiennent sur la pointe d’un ongle.

Quels sont les services que l’on peut attendre de ces objets ?

ça part dans tous les sens : la pertinence du service sur un marché et l’intelligence déployée dans sa conception, c’est là-dessus que tout repose. J’ai parlé il y a quelques semaines de Linky, le nouveau compteur électrique d’ERDF/EDF : il s’agit d’un objet connecté qui dialogue avec le réseau EDF et avec des objets dans la maison. Aujourd’hui ce peut avec un écran qui permet de visualiser la consommation électrique instantanée, ce peut être le pilotage des radiateurs de la maison en fonction d’un besoin en température dans certaines pièces, ce peut être de piloter la mise sous tension ou l’extinction de lampes, le pilotage des détecteurs de fumée.i

Il ne faut pas que tout cela se mélange avec les objets connectés du voisin !

Les services oui, mais avec l’assurance d’avoir ces services de manière confidentielle et très sécurisée. La sécurité est un des challenges des objets connectés, tout en sachant qu’ils doivent pouvoir être interchangeables, compatibles, évolutifs soit par remplacement, soit par mise à jour de fonctions comme on l’a vu récemment avec la montre Apple qui ne tirait son intelligence que de l’iPhone dans la première version logicielle et qui est aujourd’hui capable de contenir des vrais programmes indépendants du téléphone dans la version 2, ceci sans changer de montre mais juste en la mettant à jour.

Un monde très complexe !

Ce monde des objets connectés est extrêmement complexe sur un plan technique et ça doit être extrêmement simple pour l’utilisateur : ce paradoxe a toujours été celui de l’informatique et avec les objets connectés, cela se corse encore davantage ! 0n a parlé de services dans la maison, il y a aussi tous les services liés à la santé pour lesquels il faut encore améliorer la manière de transmettre des informations très confidentielles. J’ai également abordé le sujet d’un bracelet connecté qui mesure l’activité physique et des paramètres vitaux pour le compte d’une assurance santé : imaginez que le bracelet remonte des informations nominatives sur des paramètres vitaux défectueux… Il y a deux moyens de voir la suite des évènements : soit cela permet d’hospitaliser la personne à un moment qui est encore très précoce dans le diagnostic, soit cela donne l’information à l’assurance santé de faire attention à cette personne sur un plan financier : les risques ont augmenté, le prix de l’assurance est augmenté en conséquence.

Des dérapages sur le plan éthique ?

L’un des autres challenges des objets connectés et notamment dans la santé, c’est d’utiliser les informations à bon escient. Avec des informations rendues anonymes remontées par des centaines de milliers d’appareils conçus de manière intelligente, on peut travailler sur l’amélioration de la santé publique sans problème éthique, il s’agit alors d’un objet connecté à vocation positive. Si le but est d’adapter les prix des contrats tout comme il y a des bonus et des malus en matière de conduite automobile, on est dans un autre monde qui n’est pas humaniste puisqu’il ne tient pas compte de la notion d’égalité en droit dans la naissance et on ne nait pas tous avec la même santé.

Des objets connectés qui peuvent avoir un impact positif sur l’humanité?

Il y a de nombreuses idées positives comme par exemple les équipements qui vont permettre d’arroser très précisément les plantes en fonction du degré hygrométrique du sol et de l’air, les drones qui vont être capables de planter des millions ou des milliards d’arbres, les puces implantées qui vont permettre d’établir des diagnostics de santé permanents sur des personnes très fragiles pour améliorer leur vie quotidienne, les compteurs électriques intelligents qui vont permettre d’économiser des centaines d’usine de production d’électricité au charbon en chine et aux etats unis et sur d’autres énergies fossiles partout dans le monde, tous les objets qui vont avoir un but proactif et actif dans l’accomplissement de tâches utiles qui respectent l’aspect éthique et humaniste et s’insèrent dans un projet sociétal.

Article intéressant  sur startups dans le domaine de l’IoT : http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/idees-business/les-objets-connectes_1732141.html

 

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Explorateur Numérique sur RCF : Stratégie de mots de passe

olivier-pavieCette semaine, Olivier Pavie, consultant et écrivain/journaliste dans les nouvelles technologies alerte sur les dangers d’une mauvaise stratégie de mots de passe (écoutez le podcast à la fin de cet article).

Le chef de la CIA s’est récemment fait pirater des informations classées secret défense, comment cela est-il possible ? C’est tout simple. Les utilisateurs d’Internet n’ont pas encore compris que la plus grande sécurisation sur Internet tient déjà dans le ou les mots de passe qu’on utilise : tout est dans la stratégie de mots de passe !

Selon le jeune pirate qui a pu accéder à ces secrets d’état, il n’aurait utilisé que de l’ingénierie sociale, c’est-à-dire qu’il se serait renseigné sur le directeur de la CIA, les dates de naissance de ses proches, les prénoms, etc. pour trouver le mot de passe de son compte email. Imaginez que ce brave directeur de la CIA dont le développement de l’acronyme signifie quand même Central Intelligence Agency, c’est-à-dire Agence centrale de l’intelligence, sous-entendu des Etats-Unis, s’est contenté d’utiliser un mot de passe basé sur des informations personnelles.
Les gens pensent que c’est plus simple à retenir, et passez-moi l’expression, ceux sont ceux qui ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez. Est-ce qu’ils confient le code de leur compte bancaire en ligne à n’importe qui ? Est-ce qu’ils n’ont pas appris par cœur leur code de carte bancaire pour payer chez les commerçants ? Est-ce qu’ils montrent à tout le monde la combinaison de leur cadenas à code ou de la désactivation de leur système d’alarme ? Vous rendez-vous compte qu’en tant que consultant j’ai eu à expliquer à des patrons d’entreprise que l’on ne met pas le mot de passe de son compte sur un post-it sur le bord de son écran… et eux de me répondre : « oui mais il est trop compliqué » !!!

Il faut que tout le monde comprenne que toutes les meilleures solutions de sécurisation informatique ne serviront à rien tant qu’il y aura ce que j’appelle des irresponsables. Et même si le mot est fort, c’est une évidence. Pour vous dire, j’ai demandé des décharges écrites à certains clients pour qu’ils me disent qu’ils étaient conscients des risques encourus à ne pas utiliser des mots de passe sécurisés ou à utiliser des mots de passe que plusieurs personnes connaissaient dans leur entourage !!!

Alors que faire pour avoir un bon mot de passe ? Un bon moyen de créer un bon mot de passe est par exemple d’utiliser une combinaison de lettres minuscules et majuscules et d’y accoler un code de carte bleue que l’on n’utilise plus, et bien entendu, cette combinaison de lettres n’a aucun lien avec des personnages proches ayant existé dans votre vie, et surtout pas abcd, xyz ou autre suite de lettres très employée. Par ailleurs, il est impératif de ne pas confier ce mot de passe à qui que ce soit. Autre idée complémentaire, si vous avez bien mémorisé ce mot de passe « sérieux », rien ne vous empêche d’en imaginer quelques variantes : les variantes peuvent être très simples à retenir sur un mot de passe complexe.

Comment fait-on alors si on doit autoriser quelqu’un à utiliser son compte à un moment donné ? Cette personne va connaître votre mot de passe… Il y a des moments où il faut confier son mot de passe. Dans le monde de l’informatique professionnelle, il y a des serveurs qui vont autoriser des personnes à accéder à telle information ou telle autre avec son propre compte, il y a aussi la possibilité de déléguer. Dans le monde personnel, il n’y a généralement qu’un seul moyen d’accéder au compte, c’est avec le nom du compte ou le numéro de compte quand il s’agit d’une banque, et à partir de là, on y ajoute le mot de passe que vous seul connaissez.

La seule solution quand on ne peut pas déléguer des droits à un autre compte consiste à changer momentanément son propre mot de passe pour permettre à cette personne d’accéder au compte. C’est le minimum requis pour garder la confidentialité sur votre meilleur système de défense contre le piratage des données, l’usurpation d’identité, … j’en passe et des meilleures.

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Explorateur Numérique sur RCF : tendance universalité, continuité, instantanéité

olivier-pavie-rcf-10-2015Cette semaine, Olivier Pavie, consultant et écrivain/journaliste dans les nouvelles technologies nous partage sa vision sur la manière dont évolue le monde numérique : une tendance à la continuité et à l’instantanéité.

Depuis des décennies on échange des informations d’un ordinateur à un autre en s’échangeant ce que l’on appelle des fichiers. Un fichier Word pour un texte, un fichier vidéo pour un film, des fichiers de photos numériques, même si on appelle cela des photos numériques, etc. On a commencé avec les disquettes, puis sont arrivées les clés USB et là on en arrive à travailler dans un univers numérique en totale continuité. On commence à travailler sur un sujet sur un ordinateur et sans avoir besoin d’échanger quoi que ce soit, on peut continuer à travailler sur le même sujet avec son smartphone ou sa tablette : l’univers numérique est continu, pas de coupure, pas d’envoi de fichier ou de mail avec pièce attachée.

Il y a des contraintes, mais elles reculent sans cesse. Qu’est-ce qui compte en définitive ? Que chaque équipement que l’on utilise ait accès au même univers numérique : avec Internet et des services de plus en plus faciles à utiliser qui regorgent toutefois de plus en plus d’intelligence cachée – ceci grâce notamment au Cloud et à Internet – on accède à cet univers numérique continuel. A tel point, et c’est amusant car c’est encore Microsoft qui montre encore l’exemple, c’est que le Smartphone, dispose des mêmes applications que le PC de bureau et peut devenir lui-même un PC de bureau si on lui connecte un clavier et un écran, la souris n’étant même pas nécessaire puisque l’écran du téléphone est tactile.

Du fait que Microsoft ait racheté Nokia a permis à Microsoft de conforter sa position et de penser autrement. Fort du rachat de cette société qui a longtemps été leader dans le monde de la téléphonie mobile, Microsoft a prolongé son nouveau Windows 10 sur les tablettes et les smartphones en ayant eu le soin d’uniformiser le fonctionnement des applications pour tous les types d’écrans. Entre nous, étant donné que Nokia avait fabriqué des écrans dans les années 1990 2000, et étant donné que la Xbox One a été pensée pour être compatible Windows 10, je ne serais pas étonné qu’on nous dévoile bientôt une nouvelle télé universelle sous Windows 10 compatible Xbox, voire un projecteur vidéo équipé de la même façon… Bref, ce serait logique à plus d’un titre.

Pour compléter le tableau, Microsoft vient de mettre en place un nouveau dispositif dans sa solution professionnelle Office 365. Un service qui s’appelle Office 365 Vidéo, offrant aux entreprises la possibilité de se créer des services de diffusion de vidéos en Streaming, une sorte de Youtube privé… Quand vous complétez avec les services qui permettent de travailler à plusieurs sur un même document tandis que chaque personne peut continuer à travailler sur ce document avec n’importe quel terminal PC, tablette, smartphone, vous commencez à entrevoir les immenses possibilités de création dont votre cerveau peut se servir à tout instant sans avoir besoin de passer par une note dans un calepin ou sur un post-it : on entre dans l’ère de l’instantanéité et de la continuité de l’outil numérique.

En définitive, c’est là que se pose le problème des moyens d’exploiter le plus vite et le plus efficacement cet univers numérique et l’usage d’un casque de réalité virtuelle prend ici tout son sens pour des usages autres que les jeux vidéo.

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La Silicon Valley, la high tech à grande vitesse sur RCF Méditerranée

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Une affiche de recrutement de talents High Tech le long de l’autoroute 101 à San Francisco

P189-SFO-Olivier-PavieLa Silicon Valley : un rêve pour travailler ?

La Silicon Valley, c’est l’endroit où sont nées Apple et des milliers d’entreprises dans le domaine dae la high tech ces cinquante dernières années. Tout a commencé lorsque les premières puces électroniques ont été imaginées et produites. La Silicon Valley, c’est en Californie, à 60 km environ au Sud de San Francisco. C’est là que se déroule une des grandes aventures de James Bond, Dangereusement Vôtre (dont le titre anglais est A view to a kill), lorsqu’il se bat contre le méchant fabricant de puces électroniques Max Zorin et que cela se termine sur le grand pont rouge, le Golden Gate à San Francisco. Bref. La Silicon Valley se répartit autour des Villes de Cuppertino, siège d’Apple, Moutain View, siège de Google, Palo Alto, siège de Facebook, mais aussi là où a été fondé Hewlett Packard et cela remonte à 1939 !

Dans la Silicon Valley et à San Francisco, j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer beaucoup de gens dont une partie de la communauté des ingénieurs et programmeurs Français. J’y ai été aidé par le Consulat de France à San Francisco, mais aussi la chambre de commerce Franco Américaine de San Francisco et le directeur de la BPI France, la Banque Pour l’Investissement française. Il faut savoir qu’il y a 60.000 français installés entre San Francisco et la Silicon Valley avec 70% d’ingénieurs et 30% de profils types écoles de commerce. Il y a aussi 60.000 personnes du monde entier qui veulent émigrer en Californie chaque année et qu’il manque quasiment en permanence 40.000 profils techniques type Ingénieurs.

Chronique diffusée sur RCF Méditerranée le 3 Octobre 2015 à 9h12

Avec la participation de Roland Dubois.

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Explorateur Numérique sur RCF : les grandes manoeuvres de Microsoft

Microsoft logo officiel

Après moulte licenciements inédits dans son histoire, Microsoft virevolte dans ses annonces. Olivier Pavie décrypte les grandes manœuvres de Microsoft, ou tout du moins la stratégie du célèbre éditeur qui équipe encore plus de 85% des ordinateurs de la planète avec Windows.

Podcast diffusé sur RCF Méditerranée avec la participation de Roland Dubois

 

Microsoft est dans les grandes manœuvres. Après avoir annoncé se diriger vers Android pour le monde des tablettes et du mobile au mois de Juin, et après avoir lancé Windows 10 en Juillet 2015, il annonce Office 2016 pour dans quelques semaines. Toute la chaîne des terminaux, qu’ils soient mobiles ou fixes se trouve impactée, sans compter que la version d’Office pour Mac est elle aussi sortie au premier semestre 2015.

Le fil conducteur ? Le Cloud ! Eh oui ! Microsoft a investi des dizaines de milliards de dollars dans des centres serveur Cloud sur toute la planète. Il est le premier hébergeur de données au monde à avoir mis en place la norme ISO 27018 qui garantit non seulement la sécurisation des données sur leur accès mais aussi sur leur intégrité, le respect des données à caractère personnel, le respect des zones territoriales à l’échelle de l’Europe, la réplication des données sur deux centres serveurs au moins pour garantir un accès à 99,99% aux données sur l’année, etc.

Bref, si on y regarde à deux fois, les infrastructures tentaculaires de réseaux et de serveurs déployés dans le monde montrent qu’il existe l’équivalent d’un réseau d’entreprise hypersécurisé à l’échelle de la planète avec de nombreux services et quand je dis d’entreprise, il faut comprendre que cette énorme machine est capable de gérer l’informatique de dizaines de millions d’entreprises sur chaque continent, de manière totalement isolée et sécurisée pour chacune d’entre elles.

Ajoutons à cela qu’avec Windows 10 et la politique de mise à jour gratuite des postes sous Windows 7 et Windows 8, Microsoft séduit à nouveau les entreprises dans leur globalité, tout en intégrant dans ce fameux Windows 10, tout ce qui sera le mieux étudié pour se connecter à l’énorme machine Cloud de la manière à la fois la plus pratique et la plus sécurisée.

Et enfin, on ajoute désormais Microsoft Office dernière version qui va tirer au mieux parti de l’énorme infrastructure en termes de services. Et là, je parle pour les professionnels, car Microsoft Office, ce n’est plus uniquement Word, Excel et autres PowerPoint. Dans le modèle Office Cloud pour les entreprises qui s’appelle Office 365 Business Premium, ou Office 365 Entreprise, vous avez désormais une messagerie professionnelle sécurisée avec synchronisation des contacts et calendriers, un réseau social d’entreprise qui s’appelle Yammer, Skype Professionnel, Onedrive Pro et j’en passe.
Bref, Microsoft Office n’a plus grand intérêt à être acheté en boîte puisqu’il est accessible via un abonnement Cloud qui va coûter entre 8 et 12€50 par mois pour disposer à la fois en permanence de la toute dernière version d’Office, mais aussi des services en ligne de messagerie sécurisée, de video et audio conférence, de stockage d’au moins 1 teraOctets dans un disque externe, etc.
De plus, Office n’est payant que sur PC ou Mac et peut être installé sur 5 postes par compte, il est gratuit sur Android et IOS pour iPhone et iPad…

Pour le consommateur final, et en l’occurrence l’entreprise, qu’est-ce que cela signifie ?

Concrètement, en trois ans à peine, Microsoft a totalement revu ses modèles économiques et technologiques pour résoudre l’équation des entreprises : investissements possibles en baisse, nécessité de disposer d’outils de haut niveau de manière agile, sans engagement à long terme avec un dimensionnement dynamique du nombre de postes, des économies sur la maintenance, etc.
Il s’agit d’un vrai réveil du géant, et c’est plus qu’un réveil, c’est une machine à professionnaliser l’informatique de toutes les entreprises. Je n’ai pas cité tous les services, mais il faut savoir que les fondations de cette vaste opération Cloud tiennent dans un dispositif que Microsoft a appelé Azure et que cette machine est elle-même l’hébergeur des solutions Office 365 et des nouveaux services à venir. Si le colosse avait des pieds d’argile, il s’est fait une cuirasse d’acier et cela est dû à l’arrivée de son nouveau PDG Sadya Nadella en Janvier 2014 qui a remplacé le longtemps décrié successeur de Bill Gates, Steve Ballmer. A son arrivée, Nadella a fait mal à Microsoft sur le plan humain avec des licenciements en masse. Aujourd’hui il a transformé l’entreprise qui peut se targuer d’avoir dépassé Google de loin au moins sur ce qui est informatique d’entreprise.

RCF-Chronique-Explorateur-Numérique-Olivier-Pavie

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Pourquoi une telle déferlante d’objets connectés ?

olivier pavie

Les objets connectés sont mis à toutes les sauces. On les trouve sous forme de bracelets, de montres, de capteurs de mouvement, de thermostats, etc. Que pouvons-nous en attendre ? Comment fonctionnent-ils ? Y-a-t-il des risques ?
Les objets connectés vont progressivement vont transformer nos usages, tous nos usages. C’est comme la clé de sa voiture qui est dans la poche et qu’on n’a même plus besoin de sortir pour ouvrir, fermer ou démarrer le véhicule. Cette clé est un objet connecté à la voiture. Dans la majorité des cas, quand on parle d’objets connectés on pense plutôt à des dispositifs que l’on va manipuler à partir d’une App sur notre SmartPhone ou sur une tablette, ou depuis un logiciel sur un ordinateur. Le même objet pouvant accepter parfois plusieurs systèmes pour le superviser. C’est le cas des appareils qui servent à nous coacher pour faire un régime, faire du sport, etc.
La suite en podcast…

Avec la participation de Roland Dubois de RCF Méditerranée.

http://www.rcf.fr/radio/rcf83/

 

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